Vous envisagez de construire votre propre maison ? Avant de vous lancer dans cette aventure passionnante, il est essentiel de comprendre les étapes clés de la construction, à commencer par le soubassement. Cette partie fondamentale de votre future habitation joue un rôle primordial dans sa stabilité et sa durabilité. Découvrons ensemble les aspects techniques et pratiques de la réalisation d’un soubassement, pour vous aider à faire les bons choix et à poser des bases solides pour votre projet de construction.
Qu’est-ce qu’un soubassement et à quoi sert-il ?
Le soubassement représente la partie inférieure des murs d’une construction, située juste au-dessus des fondations. Il constitue l’assise sur laquelle repose l’ensemble de la structure. Son rôle est multiple et déterminant pour la solidité et la pérennité de votre maison.
Voici les principales fonctions du soubassement :
- Assurer la stabilité de la construction en répartissant le poids des murs et de la toiture sur les fondations
- Protéger la maison contre les remontées d’humidité du sol
- Créer une barrière thermique entre le sol et l’habitation
- Servir de support pour la fixation des murs extérieurs et des cloisons intérieures
Un soubassement bien conçu et réalisé garantit une meilleure résistance de votre maison face aux mouvements de terrain, aux intempéries et au temps qui passe. Il contribue ainsi à préserver la valeur de votre bien immobilier sur le long terme.
Les différents types de soubassements pour une habitation
Il existe trois principaux types de soubassements, chacun présentant des caractéristiques spécifiques adaptées à différentes situations :
1. Le soubassement de type hérisson
C’est la solution la plus simple et la moins coûteuse. Dans ce cas, le sol du rez-de-chaussée repose directement sur les fondations. Un lit de pierres compactées est installé, puis une dalle de béton est coulée par-dessus. Cette technique convient parfaitement aux terrains plats et stables, sans risque d’inondation.
2. Le soubassement avec vide sanitaire
Cette méthode consiste à créer un espace vide d’au moins 20 cm entre les fondations et le plancher du rez-de-chaussée. Le vide sanitaire offre une meilleure protection contre l’humidité et permet le passage des réseaux (eau, électricité, etc.). Il est particulièrement adapté aux terrains en pente ou présentant des risques d’infiltration d’eau.
3. Le soubassement de type sous-sol
Cette option, bien que plus coûteuse, permet de créer un niveau supplémentaire habitable ou utilisable (cave, garage, buanderie). Le sous-sol nécessite des travaux d’excavation importants et une attention particulière à l’étanchéité. Il convient aux terrains avec un fort dénivelé ou lorsque vous souhaitez augmenter votre surface habitable.
Le choix du type de soubassement dépendra de la nature de votre terrain, de vos besoins en espace et de votre budget. Chaque solution présente ses avantages et ses contraintes, qu’il faudra soigneusement évaluer avant de prendre votre décision.
Étapes de construction d’un soubassement
La réalisation d’un soubassement se déroule en plusieurs étapes clés, chacune nécessitant une attention particulière pour garantir la qualité et la solidité de l’ouvrage :
1. Le terrassement
Cette première étape consiste à préparer le terrain en modifiant son relief. Elle comprend le déblaiement des sols, le nivellement du terrain et le compactage. Un terrassement bien réalisé est essentiel pour obtenir une surface stable et plane, sur laquelle reposera votre construction.
2. L’excavation
L’excavation permet de creuser le sol pour créer l’espace nécessaire aux fondations et au soubassement. La profondeur dépendra du type de soubassement choisi (hérisson, vide sanitaire ou sous-sol).
3. Les fondations
Cette étape cruciale consiste à couler une semelle en béton armé qui servira de base à votre construction. Les fondations doivent être dimensionnées en fonction du poids de la maison et de la nature du sol.
4. La construction du soubassement
Une fois les fondations sèches, on procède à l’élévation des murs du soubassement. Cette étape peut varier selon le type choisi :
- Pour un hérisson : mise en place du lit de pierres et coulage de la dalle
- Pour un vide sanitaire : construction des murs périphériques et pose du plancher
- Pour un sous-sol : élévation des murs enterrés et réalisation du plancher du rez-de-chaussée
5. L’étanchéité et le drainage
Cette étape est primordiale pour protéger votre construction contre l’humidité. Elle comprend la pose d’un film étanche sur les parties enterrées et la mise en place d’un système de drainage périphérique.
6. La mise en place des réseaux
Enfin, on procède à l’installation des différents réseaux (eau, électricité, gaz, etc.) qui traverseront le soubassement pour alimenter votre maison.
Chacune de ces étapes requiert des compétences spécifiques et une grande précision. C’est pourquoi il est recommandé de faire appel à des professionnels qualifiés pour réaliser ces travaux.
Matériaux nécessaires pour l’assise de la maison
La construction d’un soubassement nécessite l’utilisation de différents matériaux, chacun jouant un rôle spécifique dans la structure :
- Béton armé : Utilisé pour les fondations et la dalle, il assure la solidité et la stabilité de la structure.
- Parpaings ou blocs de béton : Employés pour l’élévation des murs du soubassement, ils offrent une bonne résistance mécanique.
- Briques : Alternative aux parpaings, elles peuvent être utilisées pour leur aspect esthétique et leurs propriétés isolantes.
- Acier : Sous forme de treillis soudé ou de barres, il renforce le béton et améliore sa résistance à la traction.
- Graviers et pierres concassées : Utilisés pour le drainage et la réalisation du hérisson.
- Membranes d’étanchéité : Essentielles pour protéger le soubassement contre l’humidité.
- Isolants thermiques : Permettent de réduire les déperditions de chaleur par le sol.
Le choix des matériaux dépendra du type de soubassement, des contraintes du terrain et des réglementations locales. Il est important de sélectionner des matériaux de qualité pour garantir la durabilité de votre construction.
Normes et réglementations à respecter
La réalisation d’un soubassement est soumise à diverses normes et réglementations qui visent à garantir la sécurité et la qualité de la construction. Voici les principales règles à prendre en compte :
- DTU (Documents Techniques Unifiés) : Ces documents définissent les règles de l’art pour la mise en œuvre des matériaux et des techniques de construction. Le DTU 13.11 concerne spécifiquement les fondations superficielles.
- Réglementation thermique (RT 2012 ou RE 2020) : Elle impose des exigences en termes d’isolation thermique, y compris pour les soubassements.
- Plan Local d’Urbanisme (PLU) : Il peut définir des règles spécifiques concernant la hauteur des soubassements ou l’aspect extérieur des constructions.
- Normes parasismiques : Dans les zones à risque sismique, des règles particulières s’appliquent pour le dimensionnement des fondations et des soubassements.
- Réglementation sur l’accessibilité : Elle peut influencer la conception du soubassement, notamment pour les bâtiments recevant du public.
Il est essentiel de se renseigner auprès de la mairie de votre commune pour connaître les réglementations locales spécifiques. Le respect de ces normes est indispensable pour obtenir les autorisations nécessaires et assurer la conformité de votre construction.
Choix du type de fondation selon le terrain
Le choix du type de soubassement est étroitement lié à la nature du terrain sur lequel vous construisez. Voici les principaux facteurs à prendre en compte :
- Nature du sol : Un sol argileux, sableux ou rocheux n’aura pas les mêmes propriétés mécaniques et nécessitera des techniques de fondation différentes.
- Pente du terrain : Un terrain en pente peut nécessiter un soubassement de type vide sanitaire ou sous-sol pour s’adapter au dénivelé.
- Présence d’eau : Dans les zones humides ou inondables, un vide sanitaire ou un sous-sol bien drainé sera préférable.
- Risques naturels : Les zones sismiques ou sujettes aux mouvements de terrain nécessitent des fondations renforcées.
Une étude de sol réalisée par un géotechnicien est fortement recommandée avant de choisir le type de soubassement. Elle permettra de déterminer les caractéristiques du terrain et de dimensionner correctement les fondations.
Isolation et étanchéité de la base de la construction
L’isolation et l’étanchéité du soubassement sont essentielles pour garantir le confort et la durabilité de votre maison. Voici les principales techniques utilisées :
Isolation thermique
L’isolation du soubassement permet de réduire les déperditions de chaleur par le sol. Elle peut être réalisée de plusieurs façons :
- Isolation par l’extérieur : pose de panneaux isolants sur les murs enterrés
- Isolation sous dalle : mise en place d’un isolant sous la dalle de béton
- Isolation périphérique : création d’une ceinture isolante autour du soubassement
Étanchéité
L’étanchéité vise à protéger le soubassement contre les infiltrations d’eau. Les principales techniques sont :
- Application d’un enduit bitumineux sur les murs enterrés
- Pose de membranes d’étanchéité (type Delta MS)
- Mise en place d’un drainage périphérique pour évacuer l’eau
Une bonne isolation et une étanchéité efficace permettront de prévenir les problèmes d’humidité et d’améliorer les performances énergétiques de votre maison.
Coûts et budget pour la réalisation des fondations
Le coût de réalisation d’un soubassement varie considérablement selon le type choisi et les spécificités du terrain. Voici une estimation des prix moyens pour chaque type de soubassement :
| Type de soubassement | Prix moyen HT/m² |
|---|---|
| Hérisson | 110 € |
| Vide sanitaire | 140 € |
| Sous-sol | 270 € |
Ces prix incluent les matériaux et la main-d’œuvre. Cependant, plusieurs facteurs peuvent influencer le budget final :
- La nature du terrain et la nécessité d’une étude de sol
- La profondeur des fondations
- Les contraintes d’accès au chantier
- Les exigences en termes d’isolation et d’étanchéité
- Les éventuels travaux de terrassement supplémentaires
Il est recommandé de demander plusieurs devis à des professionnels pour obtenir une estimation précise adaptée à votre projet.
Erreurs à éviter lors de la construction du soubassement
Pour garantir la qualité et la durabilité de votre soubassement, voici les principales erreurs à éviter :
- Négliger l’étude de sol : Une mauvaise évaluation du terrain peut entraîner des problèmes structurels graves.
- Sous-dimensionner les fondations : Des fondations trop faibles risquent de ne pas supporter le poids de la construction.
- Ignorer les problèmes d’humidité : Une mauvaise étanchéité peut entraîner des dégâts importants à long terme.
- Mal préparer le sol : Un sol insuffisamment compact peut causer des tassements différentiels.
- Négliger le drainage : L’absence d’un système de drainage efficace peut entraîner des infiltrations d’eau.
- Utiliser des matériaux de mauvaise qualité : Cela peut compromettre la solidité de la structure.
- Couler le béton par temps inadapté : Les conditions météorologiques peuvent affecter la qualité du béton.
- Créer des vides dans le béton : Une mauvaise technique de coulage peut affaiblir les fondations.
- Négliger l’imperméabilisation : Une protection insuffisante contre l’humidité peut causer des dommages à long terme.
- Ne pas respecter les normes et réglementations : Cela peut entraîner des problèmes juridiques et structurels.
Nous recommandons vivement de faire appel à des professionnels qualifiés pour la réalisation de votre soubassement. Leur expertise permettra d’éviter ces erreurs courantes et d’assurer la solidité et la durabilité de votre construction. N’hésitez pas à investir dans cette étape cruciale, car elle conditionne la stabilité de l’ensemble de votre maison sur le long terme.